mercredi 20 septembre 2017

Une année d'observation ?

Ahh, avoir du temps...

Souvent, la réponse aux difficultés de changement de vie, c'est d'avoir du temps. Oui, cela nécéssite des changements profond d'habitudes, d'organisation, de besoins... Ce n'est pas vraiment le sujet, je voulais parler de la chance de s'offrir une année "à ne pas faire" lors d'une installation agricole.

En 2016, j'ai écouté les conseils d'amis en prenant le temps d'observer, ce qui n'est pas toujours simple face aux besoins et aux regards...
Pris en photo en voulant prendre en photo...



Cette occasion de prendre le temps m'a permis de participer à des formations spécialisées (agronomie, insectes, permaculture, etc...), de tisser des liens en profitant de la vie locale, de faire des essais (méthodes de cultures, qualité du sol, produits transformés...), et surtout, de changer de regard en moi même pour aller vraiment vers ce que j'ai envie de faire. Ce dernier point fut de loin le plus important !

Bien sur, prendre le temps d'observer les plantes, les insectes, le sol, ses microbes, les interactions... Observer le vivant !



Découverte du Lampyre (ver luisant) en chasse !
Voici donc un prédateur intéressant !

Lampyre femelle (seul le mâle adulte devient volant)

Après un an de formation en maraîchage, j'ai la tête pleine de près-conçu. L'approche globale me ressemblait, mais les techniques envisagées n'etaient pas vraiment cohérente avec mes envies et besoins profonds.

Essais en "Bio intensif" (avec travail du sol)
J'en étais à l'achat d'un motoculteur et de ces outils, d'un forage, ou encore à une pensée anti-plastique par exemple. Voila déjà 2 zones dangereuses : Investissement et fermeture d'esprit.

Le temps de cette année 2016 m'a donnée les clefs techniques et l’apaisement en moi même, pour aller vers ce que je suis.
Quelques fleurs sauvages au Chant des Graines
Finalement, j'évite un maximum les investissements, privilégiant des solutions peu coûteuses (autoconstruction, récup, techniques différentes...).

Autoconstruction serre bioclimatique : 15m x 4m = 500€ en tout


Une année d’émerveillements, d'étonnements, de découvertes...


Qu'est-ce ? sortes de mousses ? Trouvés en zone humide, si vous avez une idée..
Edit : Il s'agit de Myxomycètes, ni mousse ni champignon.
Jaune = Fuligo septica "fleur de tan"  et le blanc, c'est Ceratomyxa fruticulosa.
Merci à Véro et Daniel pour l'info

Un décomposeur du bois (dont j'oubli le nom...)

Chrysalide floue mais joli...














Assez naturellement, chaque éléments du projets a trouvé sa cohérence, ses interactions.
Ne pas utiliser d'outils de travail du sol m'a permis d'aller plus loin sur le plan technique, d'avoir un beau support pédagogique, puis une meilleurs bio-diversité. Aussi d'expérimenter des techniques, de diminuer le temps de travail, de m'émerveiller en travaillant...  Tant de choses qui font parti de l’élan pour lequel j'ai décidé de changer de vie...
Détail Orchis



J'ai donc passé cette année 2016 à "prendre le temps".

Ce que je retiens d'essentielle sur moi même : Il faut rester ouvert, ne pas se laisser "découragé" par ce que pensent les autres, ni trop influencé. Prendre le temps d'écouter ce qui est vivant en nous, cultiver notre unicité, plutôt que d'essayer de corresponde à quelque chose de défini ;)

Ce que je retiens d'essentielle sur la nature : Elle est très diversifiée et coopère à tout les niveau, bien plus qu'elle ne semble en compétition. Partout de la coopération, et chaque élément de l'éco-système participe au fonctionnement de l'ensemble !
Chacun est interdépendant, dans une masse de diversification qui permet une certaine résistance (résilience).

Une belle leçon à retenir pour nous, qui sommes des êtres de la nature...

Ainsi, je transmet le conseil que l'on m'a offert : Si vous pouvez vous le permettre, prenez une année entière pour observer votre lieu d'installation...


C'est d'ailleurs un principe souvent préconisé en permaculture.

3 variétés d’orchidées sur la prairie


Permaculture

2 commentaires:

  1. Merci à Véronique (de Rochejean) qui as trouvé une personne ressource pour élucider le mystère des "mousses" en photo dans l'article :
    Daniel (mycologue) : "ce ne sont pas des mousses mais des Myxomycètes, qui se développent sur des supports humides (branches, troncs, amas de feuilles, etc..) mais ne les attaquent pas. Le jaune, c'est Fuligo septica, dit "fleur de tan" et le blanc, c'est Ceratomyxa fruticulosa."

    Voila qui est précis, merci Daniel, et bravo :)


    Du coup, extrait de wiki :

    Les myxomycètes sont une classe de protistes appartenant à l'embranchement des amibozoaires, ce sont des organismes à plasmode.

    Leur nom est formé de « myxo » qui signifie gélatineux, gluant, et de « mycète » dont la racine myc- signifie champignon, car les myxomycètes sont traditionnellement étudiés par les mycologues, bien qu'il s'agisse en fait d'« amibes collectives ».

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    1. Un ami (xav) pensais à un Blob.
      C'est bien vu...

      wiki :
      "[Blob est le] surnom donné par des chercheurs à des organismes de type protistes myxomycètes comme physarum polycephalum."

      Mais je ne sais pas si mes myxomicètes sont bien des Blob.
      Pas si sure, les miens sont ils "mono-cellulaire" ?
      En tout cas c'est ça ou pas loin :)

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